Une vie avant la vie ?

Avant de s’incarner, avant même de choisir des parents ou un lieu de vie, il existe un état que les mots peinent à décrire : une conscience pure, sans corps, sans personnalité. Rien n’est encore individualisé. La lumière y est information, et l’être n’est pas séparé du tout.

Anne Givaudan et Daniel Meurois, dans Les Neuf Marches et Terre d’Émeraude, évoquent cette sphère de clarté où l’âme demeure dans une paix sans contours.
Christian Sundberg parle d’un champ de joie libre, sans forme, où la conscience sait qu’elle existe sans se définir.

La conscience y vibre, en équilibre, avant d’amorcer son mouvement de descente vers la Terre.

À un moment, quelque chose s’éveille : un élan. La conscience ressent l’envie d’expérimenter, de ressentir la matière, de s’incarner. Elle se sent attirée vers la Terre.
Planète contrastée, planète école, elle permet à la lumière de se confronter à la densité, à la douceur de rencontrer la gravité.

Cet appel n’a rien de karmique : c’est une résonance. L’âme reconnaît dans la vibration terrestre le terrain d’une expérience qu’elle souhaite vivre. Elle y vient non pour expier, mais pour goûter à la vie, pour apprendre à mieux aimer.

“Venir sur Terre, c’est plonger dans la matière pour mieux comprendre la lumière.”

Bien avant la conception physique, la future conscience s’approche du monde des humains. Elle se relie aux vibrations de ceux qui seront ses parents, observe leur lumière, leur chemin, leur rythme. Elle tourne autour d’eux, touche leur champ énergétique, tisse les premiers liens invisibles. Les Neuf Marches et les témoignages contemporains décrivent ce moment comme une période d’accordage : les pensées, les émotions et la qualité d’amour des parents deviennent le premier lien de l’être à venir.
L’âme entre parfois dans le corps en gestation, puis ressort. Elle “essaie” son futur corps comme on essaie un vêtement encore trop grand, mal ajusté. Peu à peu, elle s’y accorde, jusqu’à y demeurer plus durablement. Autour du troisième mois, la conscience s’ancre plus souvent dans le fœtus. La respiration, le battement de cœur de la mère nous bercent. C’est la préparation silencieuse du grand passage.

Puis vient le moment du basculement. La naissance. Un souffle traverse deux mondes : le spirituel et le matériel.
L’âme s’ancre totalement dans la chair, la densité se referme autour d’elle, la mémoire s’efface. Ce que nous appelons “vie” n’est pas un début, mais un changement d’état.
La conscience plonge dans la densité, dans des plans de fréquence plus lourds, et s’incarne à travers un véhicule : le corps. La lumière se condense pour devenir matière, et l’invisible trouve forme dans la respiration d’un nouveau-né.

Les premières années sont un prolongement de ce passage. L’enfant n’est pas encore totalement dans son corps.
Il dort beaucoup, son esprit flotte encore entre les plans. Les mondes subtils lui sont naturels, familiers, il les voit parce qu’ils ne les a jamais vraiment quittés. Peu à peu, sa personnalité se construit, la densité mentale s’installe, et la mémoire lumineuse s’estompe.
Mais certains êtres gardent cette connexion ouverte : les médiums. Ils continuent d’entendre, de ressentir, de percevoir les nuances de ce lien invisible entre les mondes.

Pour moi, la médiumnité n’est pas un don mystérieux, ni une communication avec l'au-delà. C’est une écoute : celle de la continuité de la conscience.
Je perçois parfois l’intention d’incarnation d’une âme, la vibration d’un être avant sa naissance ou juste après son départ. Ces plans ne sont pas séparés : ils se répondent, comme les rives d’un même fleuve.

Dans ma pratique de la voyance sans support, , je ne cherche pas à “expliquer” mais à relier. Chaque perception est un rappel : la vie circule, la conscience continue. Ce que nous appelons “avant-vie” ou “après-vie” n’est que la respiration du même souffle.

"Ce qui précède la vie n’est pas le néant, mais la promesse du vivant. La lumière s’incarne, se densifie, puis se libère à nouveau. Il n’y a ni commencement ni fin, ni début, seulement des passages. Et à travers eux, un amour sans fin"